mardi, juin 19, 2007

Elle me fusille du regard, me fait trembler d'un incroyable frisson profond me prenant en mon intérieur comme le ferait une douce brise d'été. Devrais je continuer à la fixer ? Elle n'hésite pas à le faire, elle. Je ne suis pas assez fort, j'aurais aimé qu'elle me pétrifie mais mon esprit s'emballe, je baisse les yeux. J'ai peur de les relever. Je le dois, mes yeux recroise les siens comme si de rien n'était. Et rien n'est plus maintenant, elle est tout, le vert de ses yeux, qui m'enferme comme dans une coque de verre, ses cheveux bruns, je ne les regarde plus : plus que son regard. Sa douce robe rouge, je ne la regarde plus : plus que son regard. Ce regard profond me perce, s'enfonçe en moi, me berçe et stoppe le temps. La douceur des rivages de ses paupières, le grain d'un sable si fin de sa peau écarlate et nette, tout ceci ne compte presque plus. J'aimerais qu'une larme vienne innonder tout ce petit monde qu'est ce visage, pour ne plus voir que ces yeux comme une unique soleil dans un univers. Oublier, tout mes soucis, oublier tout mes manques, oublier toutes les lacunes, tous les oublis, tout oublier. Un jour, une minute, une seconde ?

A quand cet instant ?